L’Église Haute s’expose « en son jardin »

Du samedi 22 septembre au dimanche 14 octobre

Tous les jours de 11h à 18h - Entrée libre

Arrosage - samedi 22 septembre, à partir de 18h


L’Église Haute

Ced Rouz, pierres

Jean-Pierre Dupont, peinture intermittente in situ

… à compléter ?


Pour en finir avec une année où rien ne s’est passé comme prévu et au cours de laquelle l’imprévu s’est montré plutôt généreux, il a semblé qu’il fallait tenter de rendre le monde meilleur, si possible en aggravant les choses. *

* (merci à John Cage pour l’inspiration)



L’Église Haute exposée



Banon


« L’époque de l’érection de la paroisse de Banon n’est pas connue. Une charte que possède M. de Tournon, ancien seigneur du lieu, mentionne un appel fait dans le XIe siècle par le Baron, Bertrand de Cazeneuve à tous les manants de la contrée pour les inviter à venir fixer leur demeure là où est situé Banon. C’est là probablement l’origine de ce pays… »

« L’ancienne église paraît avoir été dès l’origine, l’église des habitants de l’enceinte du château et des domestiques du seigneur… C’était une simple croix latine… On y ajouta ensuite les deux nefs latérales en 1652… »

in, Banon Souvenirs religieux Un héritage, p. 12 - André Lombard, A.P.R.H.P. 2005


L’Église Haute


« La nef, de deux travées, est voûtée en berceau plein cintre ; pas de moulure à la naissance de la voûte, pas de doubleaux. Des arcades en plein cintre, soutenues par des piliers rectangulaires à impostes, séparent la nef de deux bas-côtés voûtés en berceau.

En avant de la nef s’étend une grande travée couverte d’un berceau transversal et se prolongeant, de part et d’autre, par deux chapelles latérales.

L’abside, qu’une arcade sépare de la travée de chœur, est de forme assez irrégulière, plutôt polygonale. Arcades et piliers sont en pierre de taille ».

in, Banon Souvenirs religieux Un héritage, p. 13 -  André Lombard - A.P.R.H.P. 2005


En son jardin


Une exposition improvisation. Au départ rien, L’Église Haute nue. Pourquoi pas… depuis bien longtemps personne ne la connaît sans rien à l’intérieur. Par ailleurs, rien c’est moins que même si peu que rien (encore que…) Presque rien c’est un peu et même si ce n’est pas beaucoup, c’est déjà quelque chose. Mais quoi ? Y penser ! Aller au jardin pour y penser entre ami.e.s. Le jardin… un jardin… pourquoi pas… Ce serait un jardin de sable et de pierres et pourquoi, en ce havre de solitude, n’y jouerait-on pas de temps à autres de la brosse et du pinceau, et pourquoi en promeneur.euse ne viendraient-on pas simplement profiter de l’espace, se recueillir, confronter son jardin intérieur à ce qui est proposé en toute modestie, se retrouver dans ce lieu pauvre, tellement enrichissant, cet espace d’échanges entre les êtres et les cultures, cette zone de convergence… Ce serait…

Ou comment en partant de rien, arriver à pas grand chose, à l’image d’un parcours de treize années au cours desquelles tant de bienfaits ont étés partagés dans le respect mutuel, permettant à chacun de cultiver son jardin pour l’épanouissement de tou.te.s. Ces petits riens qui font du bien, ces petits riens qui sont beaucoup.

Elle https://tinyurl.com/yd6quef3

Lui  https://tinyurl.com/yc4du2c2



CED ROUZ


Sculpter des espacements

« Des sculptures prétextent un espace. Un espace dans l'espace. Une réunion de sculptures autour d'un jardin de grains de sable, quand la sculpture devient communauté et la communauté un espace possible et… inaccessible… »


Sculpter comme moyen d'habiter / vers la montagne dans les pierres…

« J’ai manipulé des tonnes et des tonnes de pierres. J'ai passé des heures et des heures dans un large ruisseau souvent à sec, le Rif, à la recherche d'une pierre particulière qui irait pour un endroit précis pour laquelle je La cherchais : tout ce temps et tout ce poids ont été nécessaires pour que je comprenne...

… Sculpter est un moyen d'habiter, c'est ma manière d'habiter : c'est pour pouvoir habiter que je sculpte. »


Tendre vers presque rien…

« Affiner la pierre à l’extrême, éviter à tout prix le moindre choc, être tangentiel - atterrir avec l’outil comme une caresse sur la peau de pierre. Apprivoiser la fragilité pour révéler ce que la dureté de ces pierres rend possible : des aiguilles de pierre que j’extrais de leur massif pour les planter et déformer ailleurs la surface polie d’une autre pierre… »


Polir le brut

« Le souci de l’ombre et de la lumière entre petit à petit dans ma vie : animer la surface, faire remonter la profondeur, tourmenter la lumière. Pour tailler, j’utilise une chasse à pierre. Je polis ensuite les creux et affûte les arrêtes obtenues par cette taille « brutale » : une nature mouvementée se creuse et s’effile à la fois.

Nous sculptons « ensemble » avec la pierre : la manière dont elle cède est imprévisible et le territoire où l’on chemine apparaît d’éclat en éclat et précise une forme. Polir le brut : révéler la douceur, la souplesse  de la pierre, éteindre la rudesse, éclairer sa profondeur. Polir est une progression vers la lumière et les temps immenses.

Les pierres… ces pierres … Endurent, cèdent, offrent, s’élèvent. Je les étirent vers la lumière. Mes pierres deviennent de plus en plus d’eau et de feu, vagues et précises à la fois.

Sculpter, c’est ma manière de cheminer avec l’imprévisible et l’irrémédiable… »


Ced Rouz est né en 1979, à Lyon. Double cursus de berger-architecte. Il vit et travaille dans les Hautes-Alpes. Sa première exposition « esca(r)pades intérieures » a eu lieu à L’Église Haute en complicité avec Isabelle Baticle, artiste calligraphe, au printemps 2014. Depuis les expositions individuelles et collectives se sont succédées jusqu’à  « L’entre », en compagnie de Paule Riché et de Pascal Ragoucy, qui a ouvert la saison 2018 de L’Église Haute, suivie de « ARKHÈ » avec Stéphanie Mutrux.

http://cedrouz.fr

https://www.facebook.com/cedrouz


Remerciements à Christian BREST de la Société des Carrières de Haute-Provence pour son accueil, son aide et son amabilité ; pour avoir pu travailler sur le site au milieu de tant de belles pierres.



Jean-Pierre DUPONT


Il y a peu de peintres. Si l’on réserve ce mot à ceux qui ferment les yeux, appuient leur front à l’impossible spectacle du monde, beaucoup trop vaste pour un simple regard, et puis dans une parfaite humilité et le calme orgueil du regard unique, s’attachent à raconter une émotion unique dans le paradoxe de la rigueur (…)

Jean-Pierre Dupont a longtemps traversé ce pays. Il a beaucoup fermé les yeux pour donner leur chance aux lumières du dedans, leur offrant en territoire nouveau sa mémoire des massifs nuageux et des nuées rocheuses.

Sa peinture, elle ne fait qu'ouvrir des fenêtres, parfois immenses, sur cette terre de mémoire quotidienne où pierre et vent, argile, sable, collines retournées par les grands socs de ciel brillant, construisent les demeures même d'un temps délivré des contingences de notre histoire (…) ; elle croise les forces qui sont à l’oeuvre dans le temps épais des montagnes, dans les décisions tranchantes du mistral. Et, de ce tumulte, il fait une paix simple et forte (…)

Pierre Lieutaghi (Le ciel des pierres, extraits)


Après des études à l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg, ville où il est né en 1946, il découvre la Haute Provence en 1967 pour venir y vivre en 1970.

Il a enseigné les arts plastiques et il pratique la peinture, développant souvent ses motifs sous forme de triptyques panoramiques qu'il réalise avec des encres, terres et pigments liés à la résine acrylique.



Céline SOULA


Céline jardine, butine, cueilline les jardins de l'Abbaye de Boscodon et pas que : elle aime ce qui pousse, croît, germe, pointe, fleurit… Et fane aussi ! Au rythme des saisons, elle est attentive et sensible aux signes imperceptibles que lui fait la Nature… Elle nous les partage dans ses films, images, histoires, potions et lotions !

https://www.facebook.com/pg/lesplantesdanastabote

L’évènement :