Concert - Lavande & Jasmin - Musiques du Monde

Samedi 11 août 2018 - 21h


Sissy Zhou, Gu Zengh, chant

Miquèu Montanaro, galoubet-tambourin


Tarifs & Abonnement : 12 € / réduit (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) : 12 à 18 ans, étudiants, chômeurs, minima sociaux, intermittents du spectacle 6 € / moins de 12 ans gratuit / abonnement 8 € (voir conditions)



« Plutôt que de créer des barrières entre les cultures, nous tentons de planter de la lavande sur le mur de Chine. » Ou comment guzheng, galoubet et tambourin s’unissent pour s’exprimer d’une même voix dans les mains de deux complices virtuoses.



Lavande & Jasmin


Après une première expérience enrichissante lors du Festival Multi Musique de Montréal avec un virtuose de Gu Zheng, Miquèu Montanaro souhaitait poursuivre cet échange entre la musique provençale et la musique chinoise aux sonorités si éloignées géographiquement mais si harmonieusement complémentaires.

C'est à l'occasion de concerts partagés avec la talentueuse Sissy Zhou que ce projet est né. Sissy a manifesté un intérêt particulier pour les instruments provençaux et Miquèu trouve en elle la partenaire idéale pour ce nouveau projet musical faisant écho à son souhait initial. En explorant leurs univers musicaux respectifs, il apparaît que le duo Gu Zheng / Galoubet tambourin peut fonctionner comme un orchestre miniature. Ils décident alors d’approfondir le travail en ce sens.


Miquèu, sans jamais renier ses racines provençales, a toujours travaillé sa musique en créant des passerelles entre les cultures, les histoires et les pays. Sissy, maîtrise l’art du Gu Zheng, du chant et s’ouvre aux autres formes musicales. Leurs démarches complémentaires appuyées sur l’étude et l’appropriation réciproque de thèmes provençaux et chinois débouche sur une complicité créatrice, l’échange entre les modes pentatoniques chinois et la musique modale occidentale se faisant aisément. Un grand nombre de chansons traditionnelles sont construites sur des modes pentatoniques, même si cette structure ne saute pas aux oreilles immédiatement. Ces modes laissent aussi la place aux notes intermédiaires et aux ornementations. C'est dans ces interstices que le dialogue s'opère. Les mélodies se présentent comme des chemins à suivre, la musicalité venant de la capacité de chacun à décrire le paysage qui les borde.


汗血宝马 Cheval de Ferghana” - Lavande & Jasmin 紫筝曌玺 Concert Live Extrait



Sissy ZHOU


Cithare et musique chinoise

ZHOU Jinglin est née à Wuhan. Dans l’Antiquité, cette cité, située dans le Pays de CHU, royaume de la grande Chine ancienne, a été le berceau de la musique traditionnelle chinoise, spécialement pour les instruments de la famille Qin, qui inclut toutes les anciennes cithares chinoises.

Dès l’âge de 6 ans elle y suit l’enseignement du Guzheng d’un professeur renommé du Conservatoire, cumulant études et pratique quotidienne de la musique. À 13 ans, elle obtient la mention « Excellent » à l’examen du plus haut niveau de Guzheng de Wuhan. À l’âge de 17 ans, elle a déjà remporté de nombreux premiers prix dans les grands concours nationaux organisés par les Académies de Musique ou par la télévision chinoise et le gouvernement. C’est à cet âge aussi qu’elle commence à enseigner le Guzheng.

Après une licence en Chine, ZHOU Jinglin a obtenu la bourse d’excellence Eiffel du gouvernement français et du ministère des Affaires étrangères et est venue en France pour un Master d’Administration des Institutions Culturelles à Arles et à Aix-en-Provence, période pendant laquelle elle donne des concerts pour promouvoir et développer la musique traditionnelle et la culture chinoise. Après ses études de Master, elle séjourne aux États-Unis où elle travaille sur la langue et la culture française dans le cadre de l’Alliance Française, tout en continuant sa carrière de concertiste. Membre du Big Band au Collège Communautaire de Tallahassee (capitale de la Floride), elle y travaille des musiques occidentales avec son instrument traditionnel chinois en adaptant des partitions de harpe. Elle est aussi professeure de Guzheng à l’université de Floride durant deux semestres, année pendant laquelle elle occupe le poste de directrice de l’Ensemble de Musique Chinoise à la Faculté de Musique de l’Université de Floride (année 2011-2012). Elle choisit finalement de séjourner en France pour continuer son action de découverte de la musique et de la culture de son pays d’origine, donnant en parallèle concerts et cours, organisant des ateliers en France et aux États-Unis. À Marseille, elle dispense ses cours à la Cité de la Musique (amateurs) ainsi qu’à l’Institut International des Musiques de Monde – IIMM (professionnels)


« Sissy Zhou n’est qu’un milliardième de la Chine, mais quand elle pose ses mains sur sa cithare elle devient toute la Chine à elle seule, la Chine de ses ancêtres d’il y a 3 000 ans et la Chine vivante d’aujourd’hui. Sissy fait aimer la Chine… celle qui offre le meilleur d’elle-même ! 

Bien avant la conquête spatiale, la musique chinoise savait déjà relier les énergies du ciel et de la terre. C’est cet art millénaire toujours vivant que la jeune musicienne chinoise s’est donné pour mission de faire vivre et de transmettre en Provence. 

Sur les cordes de son Gu Zheng, Sissy Zhou nous invite à parcourir une nouvelle Route de la Soie, entre Soleil Levant et Méditerranée. » Philippe Fanise


Sissy Zhou était à L’Église Haute-banon.culture le 6 octobre 2012 en concert solo.

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Miquèu MONTANARO


Né à Hyères, Miqueù Montanaro commence par étudier le saxophone puis fait un long passage par la musique traditionnelle provençale (galoubet, tambourin).

Compositeur et musicien multi-instrumentiste insatiable avec déjà 35 albums à son actif, tambourinaire peu conventionnel, il pratique aussi l’accordéon, diverses flûtes par lesquelles il a acquis virtuosité, liberté et inventivité et d’autres curiosités.

Passionné depuis ses débuts par les croisements de cultures, tant géographiques qu’historiques, son œuvre est marquée par ses rencontres avec des musiciens de tous les styles et de toutes les origines. Il aime multiplier les collaborations tout en évoluant dans différents genres musicaux : les musiques improvisées (Barre Philips, Alan Vitous, Serge Pesce, Fabrice Gaudé), les musiques du monde (Carlo Rizzo, Keyvan Chemirani, Fouad Didi), la chanson (Arthur H, Georges Moustaki, Sylvie Berger), les nouvelles musiques traditionnelles (Laurence Bourdin, Pierre-Laurent Bertolino, Baltazar Montanaro-Nagy, Estelle Amsellem), la musique de chambre (Quatuor Talich).
Ses compositions sont destinées aux pièces de théâtre, ballets, spectacles, dessins animés ainsi que courts métrages. Il compose également des œuvres de concert pour des formations jazz, classiques et traditionnelles. Auteur du solo « Polyphonies en solitaire », Miqueù Montanaro a, entre autres, composé « Mathis » faisant intervenir vidéo, danseurs folkloriques et orchestre symphonique puis « Opéra Dòna » où se mêlent danse contemporaine, performance picturale et musiques traditionnelles, ainsi que l’œuvre symphonique « Calme Rêve Innocent » créée – suite à une commande de l’ADIAM 83 – avec Patrick Vaillant, Ricardo Tesi et le Brandebürgisher philharmonique de Postdam. Des centaines de concerts l’ont emmené aux quatre coins du monde, de l’Amérique latine à l’Europe centrale, de l’Afrique à Coursegoules en passant par les États-Unis et l’Indonésie…


Le 25 juin 2016, le Duo Montanaro - Miquèu et Baltazar - était en concert à L’Église Haute-banon.culture

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L’évènement :